L’immensité maritime inspire aux hommes des bateaux, des départs, de la littérature : « Homme libre, toujours tu chériras la mer » (Baudelaire). Et si l’océan, les lacs, les rivières suscitent des rêveries et des romans d’aventure, la vague forme à elle seule la plus authentique et la plus naturelle des poésies. On ne s’étonnera pas que tant d’écrivains renommés ou engloutis aient usé de la vague comme d’un motif purement littéraire. D’autres l’approchèrent telle une curiosité, ou tel un fauve selon ses dangers : ce sont les scientifiques, les militaires, les journalistes, que rien ne sépare, finalement, des auteurs de littérature puisque leurs écrits nous entraînent au large, loin de la platitude terrestre.
L’auteur garde dans ces pages ce que sa littérature préférée a pris dans ses filets.
Chateaubriand, Kerouac, Hugo, les « Hawaïens », le Capitaine Cook, Duras, les bateliers de Constantinople et dans d’autres : ce sont près de 290 récits et 430 illustrations qui vous invitent au voyage.
« Je suis entrée dans la mer jusqu’à l’endroit où la vague éclate. Il fallait traverser ce mur courbé comme une mâchoire lisse, un palais que laisse voir une gueule en train de happer, pas encore refermée. » (Marguerite Duras)