Si nous nous émerveillons devant une mésange ou un coquelicot, c'est bien sûr en raison de leurs couleurs. Les êtres vivants synthétisent une incroyable diversité de pigments autant qu'ils créent des nanostructures aux étonnantes propriétés optiques. La lumière est énergie et devient couleur lorsqu'elle est vue. Grâce à la verte chlorophylle, les organismes photosynthétiques sont passés maîtres pour capter l'énergie du soleil ; la noire mélanine en fait autant mais pour se protéger des ultraviolets. Parlons-en de ces UV : ils nous échappent et pourtant ils servent aux plantes à communiquer avec leurs pollinisateurs qui les voient parfaitement. Chacun voit midi à sa porte ! La lumière n'est plus là pour faire briller la matière ? Ce n'est pas grave, le vivant a inventé la bioluminescence, celle du ver luisant du jardin ou des poissons des abysses ! Nous attribuons des significations très particulières aux couleurs, le rouge est autant le fruit savoureux que le fruit défendu, mais cela ne vaut pas que pour nous ! Nous adorons le bleu mais celui-ci est bien compliqué à produire ! Les couleurs sont au coeur de l'évolution car, en plus de multiples fonctions physiologiques essentielles, elles servent à se montrer ou à se cacher. C'est simple, il n'y a guère d'interactions entre des organismes qui ne repose sur leurs couleurs. Le hasard de l'évolution invente de nouvelles teintes, la sélection naturelle fait son marché : voilà pourquoi la nature change continuellement de manteau.

Cet ouvrage nous dévoile l'origine des noms communs et botaniques des plantes les plus courantes de nos régions : plantes sauvages, légumes, condiments, fruits, plantes ornementales et autres plantes d'usages divers. Les noms des genres sont documentés, ainsi que ceux des espèces principales. Nul besoin d'être botaniste ou spécialiste pour apprécier l'étymologie des plantes qui révèle souvent une partie de l'histoire et des usages qui en sont faits.

Y a-t-il plus bel emblème de la nature que les oiseaux ? Non seulement ils peuplent notre imaginaire, mais ils sont présents partout sur notre planète. En effet, ils bénéficient d’un de ces coups de génie de l’évolution, la plume. Elle permet au lagopède alpin de se fondre dans le paysage, comme elle offre au paon une extravagante parure. Excellent isolant, imperméable, léger et résistant à la fois, le plumage a permis la conquête des cieux, bien sûr, mais aussi celle de l’eau et des terres ! Grâce à lui, les migrateurs ont la faculté de changer de milieu quand les conditions l’exigent. Et pour s’adapter aux diverses contraintes de l’environnement, il a fallu bien d’autres innovations : comment creuser le bois avec sa tête, comme le pic, sans faire une syncope ? Résister à la soif en mer, comme l’albatros ? Dormir en volant, tel le martinet ? Ou encore localiser précisément ses proies dans l’obscurité, à la manière des rapaces nocturnes ? Les oiseaux sont aussi un peuple fragile, que perturbent les activités humaines. Si le pigeon ramier ou le geai s’invitent dans nos villes, des pans entiers de notre avifaune disparaissent avec les milieux, jusqu’à notre familier moineau. Par ailleurs, si les oiseaux sauvages sont vecteurs de certaines maladies transmissibles, on sait aujourd’hui que celles-ci se diffusent moins là où la diversité des espèces aviaires est forte. Raison de plus pour protéger la gent ailée ! Cet ouvrage s’adresse aux ornithologues et à tous les amoureux des oiseaux, ces irremplaçables sentinelles de la nature.