La transhumance inscrite au Patrimoine culturel immatériel en France (dossier déposé à l'UNESCO) est peu étudiée. Ici, le récit pastoralo-historique donne à la transhumance une réalité à hauteur d’hommes. Ces va-et-vient entre plaine et montagne pendant des siècles a créé des liens entre les populations aspoises et landaises. Des bergers aspois ont épousé des Landaises ; ils ont alors majoritairement adopté leur village d’hivernage pour installer leur famille. Ainsi, commençaient de nombreuses sagas familiales béarno-landaises. Ce nomadisme a perduré jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Quels étaient le parcours des bergers, leurs points de passage ? En fouillant les archives, en dépouillant les répertoires communaux, en constituant patiemment les généalogies, l'auteur fait revivre ce pan d'histoire finalement bien méconnu.

Plus de 2 000 illustrations pour décrire la vie exubérante des côtes et des fonds de la mer des Caraïbes et de l’océan Atlantique tropical ! Les biotopes et 1 100 espèces différentes de la flore et de la faune marines sont présentés aux amoureux de la mer, depuis le touriste muni de masque et tuba jusqu’au plongeur chevronné.L’auteur principal, Steven Weinberg (1946), est docteur en biologie marine et pratique la plongée depuis soixante-six ans. Son autre passion, la photographie, se marie harmonieusement avec ses activités subaquatiques.Après ses trois premiers « Découvrir la vie sous-marine » : « Atlantique, Manche et mer du Nord », « Méditerranée » et « Mer Rouge, océan Indien et océan Pacifique », désormais incontournables pour le plongeur qui s’intéresse à la vie sous-marine, voici son dernier guide du monde sous-marin. Il a été accompagné cette fois par deux jeunes plongeuses-biologistes-photographes sous-marins de la Guadeloupe : Mélodie Caussat et Julie Mellinger.

Ce livre sur le monde sous-marin suit quelques grandes lignes directrices. Les particularités du milieu marin sont d’abord exposées, puis des notions de sécurité pour le plongeur sont rappelées, ainsi que le comportement « bio » que tout plongeur devrait adopter.La classification des espèces est développée, si importante pour « ranger » de façon rationnelle tout ce que le plongeur est amené à rencontrer sous l’eau. En annexe, sont présentées plusieurs branches de l’arbre du monde vivant.La présentation des différents phyla (embranchements) suit ensuite toujours le même plan, comprenant notamment une description de la physiologie (fonctionnement) des organismes, puis une classification de ceux-ci au sein de leur phylum, avec présentation tout au long du chapitre d’un grand nombre de photographies.

Quatre grands sujets transversaux sont traités, obligatoires pour comprendre les interactions entre les différentes espèces. Il s’agit de la Reproduction, des Adaptations à la vie sous-marine, des Associations et de la Nutrition.Ensuite, il y a la laisse de mer, indispensable à connaître pour qui se promène sur le rivage entre deux plongées, la biologie de nuit, avec l’observation d’espèces différentes du jour, la photo-bio pour apprendre à rapporter des images correctes de ce que l’on a vu et l’observation biologique à la loupe.Dans ce livre, le plongeur trouvera tout ce dont il a besoin pour comprendre ce qu’il observe de la vie sous-marine. Il pourra débuter, progresser, s’enrichir tout au long de ses expériences subaquatiques.

Bonnes plongées !

« Comment oublier nos plongées, impossible, elles sont toutes uniques. Jamais on ne vit deux fois la même aventure…

2001, site du Diamant, Martinique. Un verre de ti’punch à la main, nous sommes serrés les uns contre les autres sur le Zodiac. Un ami me raconte : « Nous étions en Mer Rouge, encore sur le bateau, des ailerons de requin tournaient autour, une dizaine peut-être. La frayeur se lisait à travers les masques. Le guide s’est mis à l’eau, « à ton tour ! », me dit-il… panique. J’y vais ? J’y vais pas ?… Une fois immergé, plus aucune frayeur, juste l’harmonie, la communion avec le monde marin… J’ai depuis croisé bon nombre de requins, il suffit d’avoir le bon comportement et de ne pas insister. La peur naît plus de notre imagination que de la réalité ». Nourri par toutes ces histoires racontées entre nous, un jour, je me suis mis à écrire “ma” plongée et surtout, à vouloir mettre par écrit celles des autres…

Dans cet ouvrage, 72 plongeurs me témoignent de leur aventure sous-marine la plus marquante… »

Patrick Perroquin

Ce petit guide plastifié et résistant à l’eau présente les signes de la plongée sous marine : ceux utilisés par les grandes écoles de plongée, et d’autres moins académiques (plongée tech, créature marine, etc.). En tout, près de 200 signes sont décrit à l’aide de photos, chacun accompagné d’un QR code renvoyant le lecteur à une vidéo.

Totalement waterproofMultilingue en 5 langues200 signes en 36 pages

Détendez-vous, ventilez calmement, inspirez à fond…Puis embarquez avec humour pour de prodigieuses sessions d’apnée et de randonnée palmée aux côtés de la joyeuse bande des Bulots.

Au pays des ours disparus. 

Il était une fois, il n’y a pas si longtemps, deux enfants qui vivaient dans une montagne secrète et sauvage, la Chartreuse… Alors que l’animal a disparu du massif au siècle dernier, Charlie et Charlotte font une découverte incroyable qui va bouleverser leur vie…Une très belle aventure mêlant fiction et réalité, en immersion totale dans la nature.

La France et le cyclisme, une histoire d’amour passionnée et intemporelle, trouvent leur apogée chaque année à travers l’épopée grandiose du Tour de France. Ce monument sportif, bien plus qu’une simple course, incarne l’esprit d’une nation vibrante et les rêves d’innombrables cyclistes à travers le monde. Depuis sa création en 1903, la Grande Boucle a su captiver les coeurs et les esprits, mêlant exploits héroïques, paysages sublimes et moments de pure magie. Les routes sinueuses des Alpes, les vastes étendues de la campagne française et les pavés historiques des villes ont vu défiler des générations de champions, chacun contribuant à écrire un nouveau chapitre de cette romance cycliste. À travers ces pages, nous explorons la richesse de cette relation unique entre la France et le cyclisme, une passion forgée par des décennies d’aventures humaines, rendant hommage à la beauté des paysages alpins et à la grandeur de cette épreuve légendaire.

Après Les Alpes à vélo et Le Valais à vélo, Nicolas Richoz signe ici un troisième ouvrage invitant à explorer la chaîne montagneuse française des Alpes.

 37 itinéraires à télécharger

102 000 md + 4065 km

Apprendre et s'entrainer pour être plus résistant en escalade! Du 6ème au 9ème degré, par Laurent Vigouroux et Clément Lechaptois.

Deux grimpeurs : l’un est chercheur en sciences du sport, l’autre ingénieur de formation mais surtout pourfendeur de bloc à temps plein. Leur rencontre leur avait permis dès 2019 d’inventer la SmartBoard, une poutre de traction connectée, qui permet de mesurer très précisément la puissance que l’on peut développer à l’entrainement. Auteurs de LA FORCE, ce deuxième opus nommé RESISTE! vous permettra de découvrir les secrets de la résistance pour accéder au degré supérieur !

Adolescent, l’auteur voulait être guide. Il est devenu médecin. Mais il n’a eu de cesse, avec sa famille, des amis, ou des guides, d’arpenter les montagnes.

De la Chartreuse de son enfance aux Grandes Jorasses, du Cervin au Kilimandjaro, des montagnes d’Europe à celles de l’Himalaya, de courses faciles aux itinéraires les plus exigeants, comme l’intégrale de Peuterey au Mont Blanc ou le Grand Capucin, il a réalisé de nombreuses ascensions, dont celle des quatre-vingt-deux « 4 000 » des Alpes. Poursuivant sa quête du monde d’en haut, il nous livre ses impressions, ses souvenirs, ses amitiés et ses rencontres, dans un récit littéraire et passionné, riche d’échos de l’histoire alpine et empreint d’un regard humaniste.

Extrait de la préface de Philippe CLAUDEL (membre de l’académie Goncourt)

…« J’aurais aimé pouvoir lire tout enfant le livre de Florent Grange, quand de la montagne je ne connaissais encore que les romans de Frison Roche, les livres de Gaston Rébuffat et de René Desmaison, les contes de Samivel. Il m’aurait assuré de longues heures d’enchantement. Mais s’il me tient autant en haleine aujourd’hui encore, alors que mon enfance est loin, c’est sans doute parce que son auteur a su réveiller en moi ce continent intérieur où j’ai douze ans à jamais, où tout encore est possible, où la montagne est là, grandiose, immarcescible, crainte et espérée, scintillante et précieuse comme une boussole de vie. »

Carnets d’en haut dans sa première version a obtenu LE PRIX DES PAYS DU MONT BLANC au Salon international du livre de montagne de Passy en 2015.

Une sélection de randonnées destinées aux amoureux de la nature et des grands espaces. Minutieusement choisis et décrits, ces itinéraires d’exception permettront de découvrir des chemins d’une richesse inégalée.De facile à difficile, ces sentiers révèleront au cours des lacets dans la montagne des environnements et panoramas de toute beauté.

Septembre 1985, par 36 mètres de profondeur au bas d’un tombant rocheux dans les calanques entre Cassis et Marseille, l’œil du plongeur Henri Cosquer, dit Barbu, est attiré par une discrète ouverture dans la roche. Fort de son expérience, il quitte le grand bleu pour explorer les premiers mètres de ce mystérieux conduit ou règne très vite l’obscurité la plus totale !Les jours suivants, il progresse de plus en plus profondément avec pour seuls repères les indications de ses instruments de plongée et le faisceau de sa lampe.

Steven Weinberg est connu pour ses guides sous-marins.Dans ce nouvel ouvrage, il explique. Il explique comment sur notre petite planète bleue, qui aurait dû s’appeler « Océan » plutôt que « Terre », la vie s’est développée et comment les organismes marins se sont organisés au fil du temps.En un texte facile à lire, où se mêlent science et anecdotes, le tout illustré de nombreuses images somptueuses de créatures marines prises aux quatre coins de la planète, il explique en mots simples ce que vous aviez toujours voulu savoir sur la vie sous-marine… et plus encore.

Les principaux chapitres s’appellent « Manger », « Ne pas se faire manger » et « Se reproduire ». Un dernier chapitre – véritable cri d’alarme – est consacré aux menaces qui pèsent sur l’océan.

Les rapaces sont les rois des oiseaux pour la magnificence de leur vol, l’émerveillement qu’ils procurent en nant battements indolents, accélérations fulgurantes, planés majestueux, vol sur place et piqués vertigineux. Et que dire de leur morphologie ? Pas une espèce pareille en tout point à une autre, mais toutes ont en commun un bec recourbé, des yeux d’une acuité incroyable et des serres redoutables !

Chaque espèce exploite parfaitement un créneau dans la nature auquel elle s’est adaptée au fil de l’évolution depuis les premiers dinosaures volants. De cette adaptation sont nés des corps et des capacités physiques qui nous étonnent toujours et que nous envions même parfois. Qui n’a pas rêvé de pouvoir faire pareil en voyant un aigle royal ou un gypaète barbu survolant les hautes crêtes et les sommets des Alpes ou des Pyrénées ? 

Il est difficile pour un photographe de saisir ces instants et toute la beauté qui s’en dégage. Captivé par ce jeu et relevant les défis techniques, Pierre Gabriele s’est spécialisé dans cet exercice et nous livre ici quelques-uns de ses plus beaux clichés.

L’escalade connait actuellement un essor fulgurant en popularité. Cette activité sera même présente aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Pourtant dans ce sport qui consiste à repousser ses limites les méthodes et moyens pour progresser restent empiriques et flous. La Force est donc un ouvrage qui, sur la base des dernières connaissances et études scientifiques, propose au lecteur une démarche pour le guider dans sa progression quel que soit son niveau. Chaque grand facteur (physiologique, technique,psychologique, stratégique…) est abordé de façon détaillée et objective.  Cela consiste à, premièrement comprendre les phénomènes à l’origine de la performance, proposer ensuite des méthodes d’évaluations et des grilles de résultats pour situer le lecteur, exposer enfin plusieurs pistes et stratégies de progression.

Illustré par des photographies présentant les exercices d’entraînement et d’évaluation, alimenté par des tableaux de compréhension précis ainsi que des témoignages de grands champions, cet ouvrage est un apport considérable à la littérature actuelle surla progression en escalade.

Laurent Vigouroux et Clément Lechaptois sont chercheurs et ingénieurs. Ils sont des acteurs très actifs dans le milieu de l’escalade que ce soit dans la réalisation et l’ouverture de voies/blocs extrêmes, dans le développement de connaissances scientifiques en laboratoire ou dans la proposition de solutions innovantes au service de la progression en escalade.

De la vallée de Cauterets au val d’Azun, Céline Bonnal retrace le parcours de 204 montagnards devenus guides par homologation de la Commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, puis par l’administration municipale avant d’être placés sous l’autorité du Club alpin et enfin encadrés par l’État. À l’origine, beaucoup de ces hommes sont issus de la corporation des porteurs de chaise. Certains d’entre eux sauront fidéliser la clientèle aristocratique, bourgeoise ou de rentiers industriels qui fréquentent la station thermale de Cauterets et se constituent une poignée de clients fidèles. Ils n’exercent alors que durant la saison thermale et s’efforcent de survivre le reste de l’année en pratiquant une autre activité : aubergiste, ardoisier, brassier, boucher, charpentier, contrebandier, cordonnier, cultivateur, garçon de café, journalier, maréchal-ferrant, maçon, manouvrier, menuisier, plâtrier, serrurier, tailleur, tisserand.Au xxe siècle, devenus professionnels à temps plein, les guides ont participé à l’essor de Cauterets, comme station touristique de montagne, dans l’enthousiasme collectif né de l’Union nationale des centres de montagne) ou par les formations dispensées au Centre d’instruction militaire de montagne des Pyrénées.

Chacune des histoires racontées est une expérience de vie,  Kev Reynolds saisissant  l’occasion de parler des autres, de tous ces hommes, toutes ces femmes, tous ces enfants, rencontrés au hasard d’un sentier des Alpes, des Pyrénées ou de Corse, d’une rue indienne, dans les montagnes de 

l’Atlas, du Pérou, de Turquie, d’Espagne, ou sur un pont tibétain. 

Ce livre nous apprend à voir autrement qu’avec les yeux : « Partager les sentiers avec Ray, mon ami aveugle, m’apprit que la vue peut vous rendre aveugle », écrit joliment Kev Reynolds. Le chant des jeunes femmes sur le pont fait entendre la voix cristalline à la fois de la rivière et de ce peuple qui vit en osmose avec la montagne ; et si, à nos yeux d’Occidentaux, ces hommes et ces femmes n’ont rien, la joie qui transparaît dans leurs chants, leurs sourires et leurs yeux révèle qu’ils vivent en accord avec la terre qu’ils cultivent, sur laquelle ils marchent et dont ils admirent la beauté.

Manger bien et bon est indissociable de la pratique physique et sportive. Gérer son poids de forme, préparer sa compétition, maximiser ses capacités musculaires, améliorer ses qualités d’endurance ou récupérer après une course ou un match sont autant d’objectifs partagés par les sportifs professionnels et amateurs.

Retrouvez, dans cette nouvelle édition, des informations théoriques nutritionnelles entièrement mises à jour, renvoyant aux applications pratiques : classement des compléments alimentaires, réponses diététiques adaptées aux types d’exercice (à l’entraînement et en compétition), références nutritionnelles...

Cet ouvrage s’adresse à tous les professionnels du sport et de la santé, aux étudiants de ces disciplines ainsi que tous les sportifs soucieux de leur santé et attentifs à l’amélioration de leur potentiel physique.

L’arbre est le refuge de l’oiseau comme de l’enfant qui, dans sa cabane perchée, reconsidère le monde et ses habitants. Ses frondaisons protègent du soleil et abritent de la pluie, ses branches bruissent dans le vent, son tronc élève le regard, ses feuilles et son écorce offrent mille formes toujours renouvelées. Source de légendes et de bienfaits, prodigue en émotions, l’arbre l’est aussi de ses fruits – faînes, pignes, merises ou châtaignes –, et ses métamorphoses saisonnières ponctuent l’année. Dans la forêt tapissée de fougères et de mousses, encombrée de lianes et de chablis, le visiteur connaît à la fois la sérénité du refuge contre la furie des éléments et l’angoisse des sombres lisières et des camps d’ombre. Comme à la cime de cet univers étrange et familier, l’homme est pris de vertige : en quête de racines, il voudrait voir derrière chaque tronc un ami et retrouver avec lui l’antique complicité que perpétuent les derniers habitants des forêts tropicales ou le peuple japonais qui honore toujours les hôtes invisibles de la nature.

Il existe, entre les lointaines gyres océaniques et l’estran où se tiennent les usagers du littoral, une zone de fureur, de batture et d’écume. Redoutée des pêcheurs qui se risquent en barque au large, elle suscite, des côtes de l’Atlantique à celles du Pacifique, de la Tasmanie à la Namibie, la convoitise des amateurs de glisse. Faire corps avec la vague issue des houles du grand large, se laisser glisser au cœur de sa volute ou porter sur sa crête, que ce soit à Hawaii, dans les Landes ou encore au Mexique, revient à entrer dans une impermanence qui allège de la gravité et transporte vers une dimension qui, alors même qu’elle donne au corps la sensation d’être absolument au monde, laisse à l’esprit la liberté de s’en évader. Cette pratique sportive devenue, depuis les années 1960, le fondement d’une contre-culture faite de contestation et de libération des mœurs, n’a eu de cesse d’en susciter d’autres, comme le bodyboard, le kite et le windsurf.

Qu’il soit clairet ou vieil or, que sa robe soit paille, groseille ou rubis, le vin séduit l’œil. Floral ou animal, boisé ou musqué, son arôme séduit aussi le nez. Et plus encore, âpre ou capiteux, nerveux, velouté ou puissant, le vin en appelle au palais.Toutefois ce produit typiquement français que le monde nous envie est une énigme… Que se cache-t-il donc derrière les grilles ouvragées des grands domaines ? Que se trame-t-il dans l’immensité des chais ? Que peut-on enfouir sous les ardoises des châteaux bordelais, dans la pénombre des fermes fortifiées bourguignonnes, dans l’écho des galeries de tuffeau du Val de Loire ? Ou bien au pied des vignes du Minervois ?Au-delà des paysages et des lieux, cette « enquête sur le sang des vignes » est avant tout l’évocation de l’esprit du vin. Le cycle des saisons et le labeur ancestral, la transmission du patrimoine et du savoir-faire, le partage de la table et les vertiges de l’ivresse, la spiritualité paysanne, la solitude des caves et les plaisirs de bouche, les prédateurs terriens et les boursicoteurs de millésimes, les mythes usurpés et les légendes évaporées, autant de sujets abordés au fil d’une escapade historico-littéraire documentée et sans concession.

Mélanie Delloye, journaliste, révèle son attachement pour l’âne, animal injustement décrié. Compagnon de voyage sobre, doux et résistant, il ponctue le chemin de ses caprices et permet une approche renouvelée de l’environnement, justifiant la connivence ancestrale que l’homme entretient avec lui.

Associées au rêve, à l’endémisme ou à l’isolement, les îles, mondes à part, sont de puissants auxiliaires de l’imaginaire, mais aussi des laboratoires naturels et humains. Lieux d’exception qui tiennent à la fois de la terre et de la mer, espoir du navigateur et refuge du solitaire, elles sont aussi des lieux d’inspiration, que privilégient les créateurs. Qu’il s’agisse des Kerguelen ou des San Blas, des Saintes ou des îles du Ponant, sous quelque latitude qu’elles soient, familières ou exotiques, les îles savent retenir le voyageur qui y fait escale ou s’y installe, tant sont séduisantes la pulsation des vagues sur leurs plages ou des rouleaux sur leurs récifs, la chaleur de leurs habitants, l’étrangeté des espèces animales qui s’y reproduisent, la sobriété du mode de vie qu’implique leur exiguïté ou leur peu de ressources. Par-delà les heurs et malheurs dont elles ont parfois été le théâtre, atoll des tropiques ou archipels des hautes latitudes, les îles sont là qui, au milieu des océans ou à quelques encablures seulement des métropoles, offrent à chacun la possibilité de croire qu’il saura s’y ressourcer, voire y recommencer sa vie.

L’ouvrage développe la mystique moderne du voyage et, à partir de la riche expérience de l’auteur, explore les motivations, conscientes ou inconscientes, des candidats au départ. Indépendamment du type de voyage, de sa durée ou du pays traversé, quelles aspirations profondes relient les voyageurs contemporains ? Partir est un manifeste : c’est l’expression d’une défiance à l’égard de son propre système de valeurs, dans le secret espoir de contribuer à le changer au retour. Qu’il se risque dans une région déserte ou aborde l’agitation des métropoles, le voyageur est en quête de liberté et choisit son identité. L’exacerbation du sujet en action et de sa « mise en danger » permet d’affronter une géographie (naturelle ou humaine) radicalement différente. L’enjeu : la conquête de soi, par laquelle le voyage ne se limite plus à un défi mais reflète les contradictions et les ambiguïtés de l’existence. Comment en effet expliquer de façon rationnelle une démarche qui, le plus souvent, ne l’est pas ?

Michel-Cosme Bideau révèle les dessous du coup d’État de Hun Sen au Cambodge, ainsi que la torpeur des bas-fonds, à travers l’enquête sur l’adoption menée par son double Michael Reynaud.

La Malaisie est riche d’une histoire complexe qui se distingue par un dialogue fécond avec l’extérieur. En une fresque enlevée alliant rigueur scientifique et narration stimulante, Sept sultans et un rajah ouvre grand les portes de ce pays à la croisée des mondes indien et chinois. De la préhistoire aux revendications ethniques des années 1960, en passant par la période coloniale et la lutte pour l’indépendance, le récit brosse le portrait de la diversité malaisienne, qui s’incarne notamment à travers le royaume de Langkasuka ou le sultanat de Melaka. De nombreuses cartes, des encadrés et un découpage par grandes périodes chronologiques facilitent la lecture et permettent de circuler librement dans l’ouvrage, dont le style engagé et l’approche pédagogique séduiront autant le voyageur en partance que l’amateur d’histoire, le candidat à l’expatriation que le simple curieux assoiffé de connaissances.